Chapelle Notre-Dame puis église paroissiale Saint-
La chapelle Notre-Dame devenue église paroissiale Saint-Pierre est construite en grand et moyen appareil de granite pour le choeur, les bras de transept et le porche, en moellon pour la nef ; elle est couverte d'un toit en ardoise à longs pans et pignon découvert. Elle présente un plan en croix latine à chevet plat et vaisseau unique complété à l'ouest d'une tour couronnée d'une flèche de pierre. Le chevet est ouvert d'une grande baie à remplage rayonnant. Au sud, se trouve un porche haut et saillant, ouvert par une grande arcade en arc brisé à nombreux retraits. L'intérieur du porche est vouté en pierre sur croisées d'ogives ; sur les côtés, des bancs de pierre au-dessus desquels six niches sont aujourd'hui inoccupées. Séparées par un trumeau avec bénitier, des portes jumelées en anse de panier ouvrent sur la chapelle. L'intérieur de l'église est couvert d'une fausse voûte d'ogives en plâtre de style néo-gothique. Les ailes du transept communiquent avec la nef par des arcades en cintre brisé dont la mouluration pénètre directement dans les colonnes.De l'église paroissiale de Mendon, il reste peu de choses : en 1706, des travaux de reconstruction de l'édifice commencent mais traînent encore en 1750 et sont définitivement stoppés à la Révolution. En 1822, la maison des religieuses est construite à son emplacement en remployant des pierres de taille et un portail en plein cintre.Ainsi, dès le début du 18e siècle, la chapelle voisine dédiée à Notre-Dame devient église paroissiale avec le transfert du culte de saint Pierre. Devenue trop petite pour les besoins de la paroisse, une tribune est posée pour gagner de la place dans le deuxième quart du 19e siècle. En 1875, la nef est reconstruite et complétée d'une tour neuve couronnée d'une flèche. La campagne de travaux de 1892, concerne surtout le renouvellement de l'intérieur de l'église, à l'origine de la disparition partielle des entraits à engoulants, de la sablière sculptée de plusieurs blasons : l'un "parti de France et de Bretagne", un autre "au lion rampant", un 3e "au cerf passant" qui doit être Coëtcandec car les Chohan avaient des possessions jusqu'au coeur du bourg de Mendon. Selon Danigo, le devis était signé S.A. Jousset, architecte à Tours mais le véritable maître d'oeuvre fut l'abbé Brisacier de Tours. C'est de cette campagne que relève la construction de la voûte néo-gothique et la réouverture de la fenêtre du chevet qui avait été aveuglée.Bien que transformée au cours du dernier quart du 19e siècle pour devenir église paroissiale, la chapelle Notre-Dame édifiée entre la fin du 15e siècle et le 16e siècle conserve des parties anciennes remarquables : le choeur et sa fenêtre ainsi que le grand porche sud. La construction du choeur et de la fenêtre daterait de 1474 si l'on se fie à l'inscription gothique figurant en dessous de la fenêtre. Le motif rayonnant du remplage est caractéristique de cette période. Au transept nord, une petite porte bouchée date également du 16e siècle.
Auteur(s) du descriptif : Toscer Catherine ; Tanguy Judith
Par : L'inventaire du patrimoine