Église paroissiale Saint-Jean
Selon Guillotin de Corson, la paroisse est mentionnée pour la première fois dans le Livre blanc de Saint-Florent de 1081 ; elle dépend de l'abbaye Saint-Melaine. L'auteur suggère cependant une origine plus ancienne du sanctuaire qui aurait été construit dans une nécropole gallo-romaine, immédiatement au sud de l'église abbatiale de Saint-Melaine fondée au milieu du 6e siècle. Une gravure de Martellange, datée de 1624 (doc. 1), en donne une représentation antérieure à celle, plus précise, du Monasticon Gallicanum (doc ; 2). La reconstruction de l'édifice, qui communiquait avec l'église abbatiale, bénite en 1689, suit l'agrandissement du cimetière, réalisé l'année précédente. L'église à nef unique et chevet plat avait été agrandie d'une chapelle, au nord, construite en 1635 pour Pierre Hévin, sieur du Tronchay. Paul Banéat donne une description de l'édifice, détruit en 1820 : c'est un bâtiment de 102 pieds de long et 56 pieds de large éclairé par huit fenêtres. La nef à chevet droit était flanquée de deux bas-côtés. Une porte de communication percée en 1787 permettait de pénétrer dans l'orangerie de l'Intendance. Les procès-verbaux de vente des biens révolutionnaires indiquent que l'église est construite en moellons, pierre de taille et couverte en ardoise ; le sol est recouvert de carreaux de terre cuite. Des colonnes supportant des voûtes d'ogives séparent la nef et les deux bas-côtés.
Auteur(s) du descriptif : Barbedor Isabelle
Par : L'inventaire du patrimoine