Ecart le bourg (Yffiniac)
« Le gros bourg d'Yffiniac (...) est situé à 7 kil. E.S.-E. de Saint-Brieuc, dans un assez riant bassin qu'arrose la rivière de l'Urne, au moment de se jeter dans la mer. Ses maisons un peu enfumées et d'assez chétives apparence, sont placées sur chacun des côtés de la route impériale de Paris à Brest, et forment une longue rue, avec un emplacement non pavé servant habituellement de place, et le quatrième lundi de novembre, de champ de foire » (Benjamin Jollivet, 1854).Le centre administratif et commercial de la commune est situé à l'intersection de deux axes principaux orientés est-ouest et nord-ouest-sud-est, à savoir à l'intersection de l'ancienne voie romaine, puis route royale et impériale de Paris à Brest dénommée autrefois traverse, traversée ou passage d'Yffiniac, et de l'ancien chemin d'Yffiniac au Pont Agan agrandi de l'actuelle rue des Grèves lors du passage de l'ancienne voie ferrée d'intérêt local Saint-Brieuc-Moncontour. L'habitat est construit principalement en granite, voire dans certains cas en granite bleu des carrières de Saint-Brieuc. Il est essentiellement réparti selon ces deux axes, en alignement et composé majoritairement de maisons mitoyennes de type ternaire et de maisons à pièce unique ou à deux pièces en rez-de-chaussée comprenant un comble à surcroît.Les édifices localisés au bourg d'Yffiniac datent principalement de la 2e moitié du 19ème siècle et du 20ème siècle. L'analyse du paysage architectural suggère également de nombreuses campagnes de remaniement et de construction intervenues depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.Les origines du bourg d´Yffiniac sont assez lointaines. Etabli au fond de la baie, sur le trajet de l´ancienne voie romaine menant de Carhaix à Corseul, dite Chemin-Noë, sa dénomination trahit une origine gallo-romaine manifeste. C´est probablement au Moyen Age, plus précisément à l´époque féodale, qu'il prit une quelconque importance. Il était alors protégé par une motte se dressant autrefois sur le Champ de Foire, près de l´église Saint-Aubin, dont Henri Frotier de la Messelière nous apprend qu'elle fut détruite au 19ème siècle. Par la suite l'extension du bourg se fit le long d'un axe reliant Lamballe à Saint-Brieuc (rue du Général de Gaulle, rue Monseigneur Le Mée), puis à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle vers le sud-est en direction de l'actuel cimetière déplacé vers 1883 (rue de Penthièvre). On notera enfin que l'aménagement de la ligne de chemin de fer Saint-Brieuc-Moncontour réalisé au tout début du 20ème siècle ouvrit un nouvel axe de communication en direction des Grèves (rue des Grèves).
Auteur(s) du descriptif : Pichouron Patrick
Par : L'inventaire du patrimoine